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UROLOGIE - NEPHROLOGIE : SOINS INFIRMIERS : LE SONDAGE URINAIRE

i - Définition Cathétérisme de la vessie par les voies naturelles. Intervention aseptique qui consiste à introduire une sonde dans la vessie pour permettre l'écoulement de l'urine. 20% des infections nosocomiales. Régi par le décret sur les actes infirmiers : · Article 4 : la pose d’une sonde urinaire est un acte sur prescription médicale · Article 6 : le premier sondage chez l'homme doit se faire en présence d'un médecin · Article 3 : le changement de sonde est un acte du rôle propre ii - indications Préopératoire de toutes les chirurgies du petit bassin. Contre-indications : · Infection urinaire · Polytraumatismes · Adénome prostatique iii - matériel Différents types de sondes en fonction : · De l'usage : provisoire ou à demeure · La morphologie du patient Différentes matières : · Latex siliconé · PVC plus rigide Calibre en charières : de 6 ch (2 mm) à 22 ch (7 mm) Système collecteur clos. Ne jamais décon

UROLOGIE - NEPHROLOGIE : SOINS INFIRMIERS EN UROLOGIE : L'ADENOME DE LA PROSTATE

La prostate est une glande annexée à la partie initiale de l'urètre masculin. Elle a la forme et le poids d'une châtaigne. Elle contribue à 25% à l'élaboration du liquide spermatique. Vu la situation anatomique de la prostate, l'adénome comprime la partie initiale de l'urètre. Cela a empêche l'évacuation normale de l'urine. Entraîne un affaiblissement de la paroi vésicale et la présence éventuelle de diverticules. a - Trois stades physiopathologiques a) 1er stade Le muscle vésical, le détrusor, se contracte particulièrement contre un obstacle qu'il peut encore vaincre. La vessie s'évacue encore bien, sans résidu post-mictionnel. b) 2ème stade L'obstacle est plus difficile à vaincre, ce qui entraîne au niveau du muscle vésical de petites hernies ou diverticules : diverticulite. L'évacuation vésicale n’est plus satisfaisante puisqu'il persiste un résidu post-mictionnel de plus en plus important. c) 3ème stade Modification du muscle vésical,

UROLOGIE - NÉPHROLOGIE : LES SIGNES URINAIRES

Seront systématiquement recherchés par l’interrogatoire. I - La diurèse Varie chez le sujet normal en fonction : · Des habitudes de boisson · Du régime alimentaire · Des conditions climatiques · Du poids du sujet a) La polyurie Volume urinaire compris entre 3 et 5 litres /24 heures. b) L’oligurie Volumes compris entre 300 et 500 ml/24h. c) L’anurie Diurèse nulle. Ii - les troubles mictionnels n Dysurie : le malade urine mal n Pollakiurie : le malade urine trop souvent de petites quantités n Rétention complète, incomplète : le malade ne peut vider sa vessie n Incontinence : le malade ne contrôle pas ses mictions : · D’effort · Totale · Permanente · Énurésie III - L’hématurie au sédiment urinaire Émission d’urine sanglante qui peut être : a) Microscopique 5000 hématies/mm3. Les urines sont claires. Néphrologique. b) Macroscopique 300 000 hématies/mm3. Les urines sont rouges. Uro-néphrologique L’étude du sédiment urinaire per

UROLOGIE - NÉPHROLOGIE : SOINS INFIRMIERS : LA DIALYSE

Les malades en insuffisance rénale terminale n'ont plus aucun néphron qui fonctionne. Taux très élevés : · Créatinine · Urée · Potassium On peut avoir : · Des œdèmes · Une hypertension a - la fistule 1) PRincipe La fistule est une veine artérialisée. L'abord veineux doit être conséquent. On pratique une fistule. On fait une anastomose d'une artère profonde sur une veine superficielle. L'anastomose peut être complète ou partielle. La veine superficielle va constituer une varice : veine très dilatée sur le bras. Elle doit être la plus distale possible. Quand la fistule n'est pas possible, on fait un pontage prothétique en Goretex. 2) Précautions Jamais de prise de tension sur le bras de la fistule. On n'attache surtout pas le patient à ce bras-là, même si il est agité. Pas de prises de sang ni de perfusion à ce bras-là. Il s'agit d'un capital vital pour le patient. C'est une faute professionnelle. 3) Surveillance La fistu

UROLOGIE - NEPHROLOGIE : PHYSIOLOGIE RENALE

i - Rappel anatomique sur l’appareil urinaire Le rein est constitué d’environ 1 million de néphrons. Ceux-ci assurent sa fonction principale : la formation de l‘urine. Chaque néphron est formé par : · Un glomérule · Un tube contourné proximal · Une anse de Henle, comportant deux branches : descendante et ascendante · Un tube contourné distal · Un tube collecteur ii - le Rôle principale du rein Il filtre le sang pour former l’urine. Chaque minute, il reçoit environ 1 litre de sang soit 20% du débit cardiaque total. Ce filtrat forme l’urine : 1 ml d’urine par minute. a - la Filtration glomérulaire Elle produit l’urine primitive. La composition de celle-ci est semblable à celle du plasma débarrassé de ses protéines. Il s’agit d’une ultrafiltration plasmatique. Deux types de pressions s’exercent au niveau des capillaires glomérulaires : · Pression hydrostatique · Pression oncotique La pression d’ultrafiltration est la résultante entre toutes les pr

UROLOGIE - NEPHROLOGIE : LA PONCTION BIOPSIE RENALE "PBR"

a - définition Prélèvement d'un fragment du parenchyme rénal. Son étude immuno-anatomo-pathologique permet de déterminer la nature exacte de la néphropathie en cause et d'établir un protocole thérapeutique adapté. b - Indications n Toutes les protéinuries permanentes avec ou sans syndrome néphrotique associé. n Toutes les protéinuries dues à la localisation rénale d'une infection générale : · Lupus érythémateux disséminé · Purpura rhumatoïde n Insuffisances rénales aiguës pour lesquelles on a éliminé une cause urinaire n Contrôle d'un rein après greffe pour surveiller une réaction de rejet c - Contre-indications Elles reposent essentiellement sur les risques de traumatisme vasculaire. a) Définitives Rein unique congénital ou fonctionnel qu'on ne peut pas prendre le risque de léser. b) Relatives Rein atrophique parce que : · Difficile à biopsier · Hémorragique c) Temporaires · Hypertension · Troubles de l'hémost

UROLOGIE - NEPHROLOGIE : LA LITHIASE URINAIRE

Parmi les plus courantes des pathologies urinaires. Le plus souvent sans gravité. Parfois, elle pose des problèmes difficiles en rapport avec : · La taille et le siège des calculs, uni ou bilatéraux · Le caractère récidivant · Des complications infectieuses · Le retentissement sur la fonction rénale i - facteurs favorisants a) Facteurs saisonniers et climatiques Période estivale et dans les pays chauds. b) Facteurs nutritionnels Augmentation de la consommation alimentaire en : · Protéines animales : calculs d'acide urique · Calcium · Oxalates · Phosphates ii - sémiologie révélatrice A - siège · Calice : calcul caliciel · Bassinet : calcul pyélique · Uretère : calcul urétéral · Cavité calicielle qu'il remplit complètement : calcul coraliforme b - manifestations douloureuses : La colique néphrétique Hyperpression aiguë de la voie excrétrice au dessus d'un obstacle. 1) Caractéristiques · Début brutal

UROLOGIE - NEPHROLOGIE : L'INSUFFISANCE RENALE

La créatinine plasmatique augmente. La clairance de la créatinine diminue. S'agit-il d'une insuffisance rénale aiguë ou chronique ? 1) Interrogatoire a) Survenue Insuffisance rénale aiguë : début brutal. Insuffisance chronique : début progressif. Parfois ce n'est pas évident. b) Antécédents c) Taille des reins · ASP · Échographie rénale d) NFS Taux d'hémoglobine · Insuffisance aiguë : hémoglobine généralement normale · Insuffisance chronique : hémoglobine basse (anémie causée par le déficit de sécrétion d'érythropoïétine) Taux de Calcium · Insuffisance aiguë : normale · Insuffisance chronique : diminué (hypocalcémie) Taux de phosphore · Normal dans l'insuffisance aiguë · Augmenté dans l'insuffisance chronique L'insuffisance aiguë est généralement réversible. Pas l'insuffisance chronique, qui conduit à l'insuffisance totale et à la dialyse. i - l'insuffisance rénale chronique a - On la découvre à

UROLOGIE - NEPHROLOGIE : L’INFECTION URINAIRE

I - La cystite Très fréquente chez la femme. Due à une contamination de la vessie par voie ascendante rétrograde. Favorisée par la brièveté de l’urètre féminin. A - Diagnostic 1) Clinique 3 symptômes : · Brûlures mictionnelles +++ · Pollakiurie +++ · Pyurie : pus dans les urines troubles et nauséabondes L’interrogatoire recherche : a) Antécédents urologiques b) Facteurs déclenchants · Rapports sexuels · Période menstruelle · Constipation · Affection gynécologique 2) ECBU Permet d’affirmer l’existence d’une infection urinaire (numération bactérienne > 105). Préciser le germe en cause et sa sensibilité aux ATB. Doit être pratiqué avant et après le traitement. B - Germes en cause Les plus fréquents sont des bacilles gram­ : · Escherichia coli : 80 à 85% · Enterobacter · Citrobacter C - examens radiologique a) UIV b) Échographie A la recherche d’une anomalie de l ‘appareil urinaire. c) Urétrocystoscopie A la recherche d’une : ·

UROLOGIE - NEPHROLOGIE : L'HEMODIALYSE

On dialyse un patient à partir d'une clairance inférieure à 10 ml/min. La dialyse obéit à des règles physico-chimiques. Les solutés passent par osmose du milieu le plus concentré vers le milieu le moins concentré jusqu'à un point d'équilibre osmotique. i - diffusion des substances toxiques Les substances suivantes sont moins concentrées dans le dialysat que dans le sang. · Urée · Créatinine · Phosphore · Eau · Potassium Celles-ci sont plus concentrées et passent donc dans l'autre sens : · Calcium La membrane ne laisse pas passer les éléments figurés du sang. Elle permet la diffusion des substances nocives du sang vers le dialysat. Elle permet le passage de petites molécules sans passage d'eau plasmatique. ii - ultrafiltration de l'eau et du soluté de sodium C'est ce qui représente la perte du poids pour le patient. L'ultrafiltration est relativement indépendante de la diffusion. La perte d'eau doit être surveillée